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Il est imprudent d'être prudent. Charles de Gaulle.

     

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Bois laqué, cuivre, laiton, émail, plexiglas et Remington portable.
H.131, L.92, P.75 cm (1985).

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

PK et prisonniers
Les compagnies de propagande allemandes (PK) trient sur le volet les prisonniers les plus minables et montrent que ce sont des troupes coloniales qui défendaient notre culture.


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appel du 18 juin
"À quarante-neuf ans, j'entrais dans l'aventure..."
Charles de Gaulle et Geoffroy de Courcel
Le général de Gaulle et le lieutenant Geoffroy de Courcel, à Londres, en juin 1940.

À CONSULTER

Jean-Louis Faure
Clémence de Biéville
Trente-six sculptures de Jean-Louis Faure
Editions joca seria.

 

 

L'auteur, enfant de neuf ans au printemps 1940, savait, grâce à "Match" que le généralissime Gamelin était plus intelligent que le caporal Hitler.
L'armistice est survenu, et, à l'heure qu'il est, l'ancien enfant ne s'en est toujours pas remis.
À 14 ans, après avoir été un spectateur attentif de la France occupée, il subit un deuxième choc le 8 mai 1945 en apprenant que le général de Lattre de Tassigny avait signé à Berlin l'armistice au même titre que les Alliés.
Il eut alors la même réaction que le maréchal Keitel : "Il ne manquait plus que ça !" On le comprend quand on sait que le dernier général français qu'avait rencontré Keitel était Huntziger, le 22 juin 1940, dans le wagon de Rethondes, lorsque fut signé devant Hitler l'armistice avec la France.
C'est alors que commence l'admirable mensonge du général de Gaulle, aidé de compagnons d'exception, comme le général Leclerc (voir sculpture 34).
Nous payons, un demi siècle après, le déshonneur de nous être abandonnés à la facilité de le croire. Mais rien n'effacera jamais la honte de "l'Étrange défaite", comme l'appelait Marc Bloch(voir sculptures 56, 65, 70 et 77).
Nous voyons ici une représentation allégorique de l'armée française demandant l'armistice le 22 juin 1940.
Sur un cheval fourbu (qui porte l'insigne de l'escadron de spahis de l'auteur) un cavalier mains (jaunes) en l'air supplie l'adversaire de lui accorder la capitulation grâce à un porte-voix :
"NOUS NOUS RENDONS OUI MAIS VITE NOUS CAPITULONS PARDON MAIS DANS L'HONNEUR". Élégante clause de style souvent accompagnée de "entre soldats" qui permet à une troupe qui se rend de faire semblant de ne pas perdre la face.
La machine à écrire du père de l'auteur - combattant dans les chars en 1940 (voir sculpture 42) et plus tard compagnon de la Libération - servit à l'OKW (Oberkommando der Wehrmacht) à rédiger ses Conditions d'un armistice, sur papier jaune :
"Le haut-commandement de votre armée ayant fait preuve d'une nullité stratégique, d'une suffisance et d'une lâcheté inouïes, uniques dans votre histoire, nous avons décidé de vous imposer des conditions d'armistice très humiliantes qui vous seront communiquées quand bon nous semblera. D'ici là vous continuerez à fuir devant nos troupes.
Votre armée est battue POUR TOUJOURS et RIEN ne pourra racheter par la suite cette honte nationale."

Le dos du cavalier porte les initiales KG, ce qui signifie Kriegsgefangene (prisonnier de guerre). Un million huit cent mille soldats français le furent, dont le père de l'auteur.
Le titre de cette sculpture est extrait d'un discours prononcé à Brazzaville par le général de Gaulle.


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