Bois, corde, peau de phoque des après-ski de Clémence de Biéville,
roulements à billes, plomb, résines, peau, empreinte
de la main gauche de Marcel Duchamp, émail, poignard Asmat en
os de casoar et jaquette de livre.
H.196, L.110, P.60 cm (1988).
Collection Riverin, Québec.

Portrait de Maratsi au début du siècle
lorsqu'il s'affrontait aux ours blanc (600 kgs., 2,70 m.) Paul-Émile Victor
l'a rencontré vers 1936. On remarque les coups de griffe sur son
sein gauche. Il en portait d'autres dans le dos.

Duchamp par Steichen, en 1917.

Clémence de Biéville
Trente-six sculptures de Jean-Louis Faure
Editions joca seria.
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Au début de ce siècle Maratsi, eskimo de la côte
est du Groënland, sachant que l'ours est gaucher et n'a pas de molaires,
le provoquait et se jetait sur lui - armé d'un seul coutelas.
Se plaquant sous le bras gauche de l'ours dressé sur ses pattes
de derrière immobilisant ainsi les griffes les plus
meurtrières il enfonçait son avant-bras gauche
cuirassé de peau de phoque dans la gueule prête à
mordre, tout en tranchant de son coutelas l'artère fémorale
de l'animal stupéfait et presque neutralisé. Pour ajouter
au désarroi de l'ours, l'eskimo s'affublait d'une barbe de cuir
qui le faisait ressembler à un Blanc.
La patte gauche de Marcel Duchamp* vaut-elle celle d'un ours ?
Sur le socle, on peut voir une jaquette
de livre : AU GROËNLAND AVEC CHARCOT par JEAN-LOUIS
FAURE. Grand-oncle très aimé de l'auteur, on le retrouve
au déjeuner Pétain de la sculpture 77.
* Voir sculpture 73.
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