Oregon pine, teck and resin.
H.90, W.200, D.90 cm (1981).
Fonds National d'Art Contemporain.
Musée des Arts Décoratifs.
Fairey "Battle" du Squadron 218 piloté
par le lieutenant Waterhouse. Abattu le 20 mai 1940.
Fairey "Battle" MKI de 1937 :
moteur de Rolls-Royce Merlin I de 1 030 CV - envergure
16,41 m. - longueur 15,64 m. - hauteur 4,72 m. - poids
à vide 3 015 kgs. - poids en charge 4 895 kgs.
- vitesse 400 km/h. - vitesse de croisière 338 km/h.
- autonomie 1 690 km. - plafond 7 160 m. - équipage
3 hommes - armement 2 mitrailleuses de 7,7 mm. 454 kgs. de bombes.
Produit à 2 419 exemplaires.
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À propos d'une antiquité égyptienne.
Le 17 septembre 1938, vers neuf heures du matin, le lieutenant John
F. Waterhouse de la Royal Air Force s'approchait à basse altitude
de la pyramide de Chéops aux commandes de son Fairey "Battle".
Ce fut à l'instant précis où l'ombre de son avion
touchait l'arête Nord-Est de la pyramide qu'un serpent de proportions
gigantesques - comme un train de voyageurs, raconta-t-il plus tard - s'en
échappa, ondulant puissamment vers le désert, rapide et
luisant. Puis tout disparut sous l'avion. Waterhouse hurla dans le téléphone
de bord pour prévenir l'équipage et bascula l'appareil pour
retrouver le spectacle inouï. Mais au sol, il n'y avait plus que
touristes et dromadaires paisibles.
Les quolibets du mitrailleur et du radio plongèrent le lieutenant
dans une mélancolie qui ne le quitta que le 20 mai 1940 lors de
l'attaque d'un pont de bateaux à Sedan. Quarante appareils sur
soixante-et-onze furent abattus, dont celui qui avait survolé le
serpent.
Au Caire, le soir même de l'apparition du prodigieux reptile, John
Waterhouse avait décrit précisément la vision à
son amie, une jeune égyptologue française. Celle-ci fit
immédiatement le rapprochement avec une table de la XVIIIe dynastie
figurant un serpent sortant d'une pyramide sur laquelle on distingue l'ombre
d'un avion moderne,forme incompréhensible lors de sa découverte
en 1906.
Ce meuble étrange, unique en son genre provenait de la tombe de
Khâ à Deir el-Medineh et avait été offert par
Schiaparelli à Gaston Maspero. Transporté à Paris,
il séjourna dans les réserves des Antiquités égyptiennes
du Musée du Louvre, les spécialistes se refusant à
exposer une uvre inclassable.
Ils profitèrent de la mort de Maspero, en 1916, pour suggérer
sa cession au Musée des Arts Décoratifs, qui l'accepta.
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