L'auteur, incapable de se souvenir de ses intentions en imaginant cette
sculpture ni même des raisons qui lui ont fait choisir
le titre préfère s'en remettre à la description
de Clémence de Biéville in "Trente-six sculptures de
Jean-Louis Faure" - inventaire descriptif par un expert en art africains.
Préface de Pierre Leyris-Joca Seria 1992 :
"Le jeune Toutankhamon est étendu au sol, sous l'apparence
du dieu Osiris. Sa silhouette, découpée dans un bois épais,
repose sur quatre solides roulettes.
Il est vêtu d'une tunique vert pâle, à encolure et
poignets foncés, qui moule étroitement son corps et couvre
ses pieds.
Il tient un flagellum, sceptre divin, dans chacune de ses mains aux pouces
accolés. Son profil droit hâlé est mis en valeur par
une fine barbe postiche, tressée et recourbée. Le naja et
la tiare d'Osiris couronnent son front. Le fossile d'une palourde thébaine
est placé sur son épigastre.
Une colonne ovalique, en bois noir, enracinée dans la ceinture
pelvienne par une découpe hexagonale et six vis ailées,
s'élève au-dessus de son bassin dans un jet presque diagonal.
Une commande de direction, perpendiculaire à la colonne, est orientée
vers les pieds du pharaon. Elle est équipée d'un levier
de vitesse et d'un petit volant de bakélite noire enjolivé
d'un bouton fleuri.
Une barre transversale, presque aussi longue que le corps du roi, s'étire
sous l'abaque papyriforme. Chacune de ses extrémités supporte
un cadre de bois noir renfermant une photographie en noir et blanc. L'une
d'elle est dûe à Pierre de Fenoyl. Elle a été
prise en 1981 et représente un prince nouveau-né momifié,
dans la tombe de Amouhorkhopchef, fils de Ramsès III. L'autre est
de Brugsch. C'est une photographie de la momie de Ramsès II encore
protégée par ses bandelettes, en 1881.
Les serres jointes sur la fleur du papyrus, un Horus noir et tutélaire
veille sur le tout. Il déploie en corolle ses ailes immenses et
tourne sur lui-même dans un bruit menaçant de roulement à
billes."
Clémence de Biéville
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