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Bois, toile cirée, fibre, cheveux et bande
velpeau enduite de bile de chèvre et coiffure de danse tyi-wara
de la collection Elie Faure.
H.117, L.200, P.37 cm (1983).
Le "Grand fétiche féminin" aurait
séjourné à l'hôtel Meurice en 1943.
Clémence de Biéville
Trente-six sculptures de Jean-Louis Faure
Editions joca seria.
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Cette œuvre d'exception a été réalisée
à Kati, Sénégal, par des brancardiers militaires
bambaras, sans doute aidés de religieuses. Une étiquette
collée sur la croix rouge indique : INFIRMERIE DU 2è
REGIMENT DE TIRAILLEURS SENEGALAIS-KATI-SEPTEMBRE 1917. Un examen
attentif de l'entre-deux des cuisses arrières révèle
un sexe manifestement féminin.
On croit savoir que c'est à la demande du médecin-major
qui voulait l'offrir à sa femme pour son anniversaire, que cette
étrange sculpture est exécutée par les infirmiers.
En 1943, à Paris, la fille du médecin des tirailleurs fait
cadeau à son amant, officier de l'armée d'occupation très
proche de Ernst Jünger, du "Grand fétiche féminin".
C'est à la suite d'un legs qu'il se trouve depuis 1983 au Musée
des arts populaires de Leipzig.
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