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Un avion percute une usine de machines à coudre.

     

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Usine de machine a coudre

Bois, machine à coudre, matériaux??.
H.??, L.??, P.?? cm (200?).

 

 

 

George Davis, distingué pionnier américain de la machine à coudre se consacra, à la fin du dix-neuvième siècle et au tout début du vingtième, à perfectionner la géniale invention (1851) d’Isaac Singer, qui a tant fait pour libérer la femme d’une tâche sans fin.
Il déposa, à partir de 1890, cinquante-quatre brevets d’amélioration – il avait tout juste vingt ans – de la Singer originale qui avait été à peine modifiée depuis la mort de son inventeur, en 1875.
A trente ans, ses cinq usines d’Amérique et d’Europe produisaient la Davis, considérée comme plus fiable et plus robuste que sa célèbre concurrente. Elle fut choisie par l’impératrice d’Allemagne pour équiper sa lingerie, à Potsdam.
Malgré cette supériorité technique incontestable, le dynamisme commercial et la formidable publicité qui chantait les louanges de la Singer  sur tous les continents finirent par l’emporter et contraignirent George Davis – qui avait tout de même fait une respectable fortune – à passer en 1910 un accord avec son pire ennemi où il abandonnait pour une somme assez modique la presque totalité du marché mondial. Il se conservait, curieusement, un domaine réservé pour sa remarquable machine. Il s’agissait des pays d’Afrique situés au sud de l’Equateur, où elle aurait l’absolue exclusivité de fabrication et de commercialisation et où la Singer serait interdite d’importation.
La conduite de Davis parut aberrante aux milieux financiers. Elle s’explique lorsqu’on saura que, très ami du président Theodore Roosevelt, il avait accompagné ce dernier dans d’inoubliables chasses au lion, au buffle et à l’éléphant où il s’était révélé un fusil de premier ordre. On a dit que le président prisait surtout la compagnie de la ravissante et fort intelligente Abigail Davis lorsqu’ils partaient tous trois dans des safaris magistralement organisés depuis Washington.
Fatigué de l’acrimonie de sa femme, trop intellectuelle pour lui, George Davis fermait les yeux et le président lui en savait gré.
Ce goût violent de la chasse aux grands fauves lui fit choisir, à partir de 1911, Nairobi pour y installer son usine de machines à coudre. Elle était ultramoderne et dotée d’une capacité de production capable d’anticiper le développement des pays voisins – dont l’Afrique du Sud n’était pas le moindre. Davis avait choisi de la confier aux meilleurs ingénieurs triés sur le volet pour leur compétence, mais aussi pour leur passion cynégétique et leur attirance irrépressible vers les femmes noires.


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